Comment est fabriqué le brasero ou canoun (khanoun, khanoune)
Intimement liée à l’Histoire de l’Humanité, celle de la terre cuite ou céramique, obtenue par la cuisson d’argile, remonte au Paléolithique supérieur où l’on trouve les tout premiers objets modelés à des fins exclusivement cultuelles.
Statuettes féminines telles les Vénus et figurines animales, notamment des ours, composent alors l’essentiel des créations qui évolueront vers des objets à usage domestique à mesure de la sédentarisation de l’homme. Ce brasero, très répandu en Afrique, est l’illustration parfaite de cette évolution.
Au Maroc, l’artisan potier fait naître des centaines de kanouns à partir d’une mère de moule (moule référence dans le cas d’une fabrication en série) dans laquelle il coule une pâte liquide et tamisée, obtenue à partir de poudre de terre.
Quelques minutes plus tard, le surplus de pâte est vidé et, après un séchage de quelques heures à peine, le démoulage est réalisé. L’objet est alors vérifié, poncé à l’aide d’une limaille de fer ou d’une lame de cutter pour lui donner un aspect lisse. Enfin, l’objet sec est mis au four à très forte température pendant plusieurs heures.
A l’arrêt de ce dernier, l’objet y restera encore quelques heures avant d’être à nouveau poncé et décoré, le cas échéant.